mardi 12 janvier 2010

J+6

En bref :
Nuit de 6h, en deux étapes : on ne peut ni parler de progrès, ni de régression. J'avais tout de même pris un tour d'avance en piquant du nez dans le train retour de Bruxelles...
Haleine de bouc : mais désormais, ce n'est plus à cause de la clope, mais bien de l'épouvantable pitta mangée avec mon client bruxellois (parait qu'il faut dire client dans ces cas-là) suivie de la soupe à l'oignon du soir. A surveiller : cela pourrait nuire à mes bonnes relations "humaines"...
Peau : ni mieux ni pire, de même que cheveux filasses (le froid?) et petits yeux fatigués (les insomnies). Cela dit, je vais filer sous la douche et prendre le temps de me faire toute belle aujourd'hui, donc évolution possible (faudrait pas faire fuir les soupirants, non plus :D)
Appétit : normal, un peu de grignotage mais je gère. Du coup, poids stable.
Moral : Alors là, va falloir être prudent. Je sais que j'ai tendance à voir le verre à moitié plein, et la vie plutôt côté rose, même si je reste toujours bien consciente de la grisaille... En ce moment, j'ocille entre une béatitude à proprement parler scandaleuse, (et foncièrement incompréhensible : je ne me satisfais usuellement pas d'un demi verre, ou alors je chope la bouteille, pour pouvoir le remplir... ) et une colère sourde contre la Terre entière, contre nos illusions perdues, contre l'agressivité en rue, contre la misère et ceux qui la provoquent, contre les dérives sans repères, contre le vide qui nous poussent vers le portnawak, bref... petite révolte existentielle... JE VEUX MIEUX pour ma vie et la vie de ceux que j'aime, JE VEUX PLUS d'espoir pour mes enfants, je ne veux plus avoir les larmes aux yeux en regardant un homme boire sa soupe, je ne veux plus devoir accepter les choses en l'état, JE VEUX QUE CA CHANGE, et JE LE VEUX MAINTENANT ! Qu'est-ce que ça a à voir avec la clope ? Avant quand ce genre de crise me prenait, j'en fumais une petite et je passais à autre chose. Là, pas de dérivatif possible... Va falloir apprendre à laisser plus de place à ma part sombre, quitte à choquer, voire même me contredire. Le lâcher prise et la révolte cohabitent à l'intérieur, pour l'instant sans trop de conflits. Si la tension monte, je risque juste de râler une bonne fois sur le Monde et sur Moi, et de vomir ma colère... Ca tombe bien, j'ai un dossier à préparer sur ce thème...

En même temps, arrêter de fumer est certes une grande victoire mais faudrait pas que ça me monte à la tête hein. Je dois faire un peu attention à ne pas tomber dans un leurre assez moche d'autosatisfaction beurk beurk : les choses se mettent à peu près bien dans ma vie en ce moment, et j'aurais presque tendance à penser que je peux influencer le cours des choses, qu'il me suffit de vouloir vraiment et sincèrement quelque chose pour l'obtenir... Bin on va quand même arrêter de croire au Père Noël, et même au Prince Charmant : non, dans la vraie vie, ça marche pas comme ça. Il reste des frustrations à gérer, à sublimer si possible (mais alors c'est retour à la béatitude, ce qui n'est pas vraiment lucide non plus), à garder vives et suintantes pour mieux les dire à la face du monde,... bref à ne pas nier, ce sont elles surtout qui me font avancer chaque jour.

P'tain, la vie est bien foutue, quand même.

Et voilà, je retombe dans la béatitude, dans le Merci le Hasard (y'en a pas, kontadi), merci la vie, pour les rencontres qui font paf à ma conscience et boum à mon coeur (...), ça j'aime...

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