lundi 11 janvier 2010

J + 5

Bilan physique

Attention, fraîcheur extrême : le sevrage s'accompagne d'une série de phénomènes plus ou moins appétissants. Si vous voulez continuer à me regarder avec des yeux admiratifs voire animés d'un désir étourdissant (oui, oui, toi là-bas !), passez directement au chapitre où je fais l'éloge des effets moraux... Parce que le physique, ça craint un peu, là.

Respiration aisée, l'épouvantable petite toux qui traîne habituellement dans ma gorge s'estompe. Les plaques d'eczéma et autres bobos de peau sont en train de diminuer. Les divers désordres digestifs semblent s'atténuer. Ah oui, je n'en avais pas parlé. Bin vaut mieux pas... C'est vraiment immonde. Disons que les toxines, dont le goudron, s'évacuent par tous les moyens possibles et imaginables... Vu ?

Au rayon bonne surprise, mon visage reprend allure humaine... Autant samedi j'avais une tête limite squelettique grisâtre (ma fille appelle ça ma tête de tortue), autant ce matin, je rayonne avant même l'étape maquillage. Ca tombe bien, parce qu'l va falloir assurer un peu, aujourd'hui...

Bilan moral

Là par contre, on peut parler de renaissance, de libération, d'éclosion... C'est sûr, j'entre dans l'année Papillon. Ma motivation est intacte, et je sais pourtant que c'est maintenant, alors que je me sens forte et sevrée, que les tentations risquent d'être plus présentes.
Je commence à envisager l'avenir, ce qui est une première depuis le big clash d'août dernier. Je peux prévoir des choses à un mois sans flipper, et je peux imaginer aussi qu'il n'y a pas d'urgence à vivre tout tout de suite, j'accepte de prendre mon temps... Etonnant, c'est un retournement de perspective. Je disais hier combien ce sevrage du tabac s'apparentait à une reconstruction identitaire, cela m'apparaît de plus en plus. A la limite, tout ce que j'ai vécu avant perd beaucoup de sens, de par les certitudes qui se sont effondrées. Ca c'est flippant... Pourtant, je ne changerai pas grand'chose au passé, ni remord ni regret. Ce que je construis aujourd'hui, par contre, est bien plus vrai, plus en accord avec moi, et plus respectueux aussi. Je dis mes attentes, mes envies, et je parle. Enfin. Fini de se faire du mal juste pour se sentir en vie... Ah bin oui, c'est un peu ça le tabac, aussi... Troublant, non ?


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22h19 : journée longue, rude, riche, mais épuisante... Une grande grande fatigue me tombe sur le dos, après le psy, le bureau, les trains, la présentation - réunion, le bus, les mots délicats et encourageants de zomkirentpasdanlékaz, des précieux, et les sourires des gens qui boivent une soupe juste là ensemble, bin... là, je m'effondre ! Ai pas fumé, ai eu envie deux fois sur la journée, pas plus... Pas eu le temps non plus. Et puis je confesse (hum, pour l'instant ça me poursuit), j'ai acheté 3 euros de bonbons sûrs qui bousillent la langue à la gare... Pas bio pour deux sous, mais ça m'aide...

Vos petits messages aussi me font du bien, que ce soit sur mon gsm, sur FCB, ici, par mail... Pas question de baisser les bras dans ces conditions là... :D

1 commentaire:

Organisons-nous ! a dit…

C'est vrai qu'on récupère vite son teint de jeune fille, ce qui est un plaisir indéfinissable.

Contente pour toi !