lundi 11 janvier 2010

J + 4

On va un peu resituer tout ça, hein...
J'ai arrêté de fumer mardi soir à 23h42 (hihi, chaque minute compte, non ?).
Nous sommes dimanche, il est 13h37.

Il y a une vingtaine de minutes, je me suis demandée quelle idiotie m'était passée par la tête à 18 ans pour commencer à fumer. Je sais en fait, ce qui s'est passé hein. Mais disons que franchement, j'aurais pu gérer ça autrement :D

Donc fin de la psychologie à deux balles, les boucles de mon passé sont bouclées depuis quelques semaines et bizarrement paf boum j'arrête la clope sans la moindre crise de nerfs... Je me réjouis d'aller voir Monsieur le Psy demain matin :D Va tomber de son fauteuil le pauvre, mes vacances ont été on ne peut plus ... surprenantes !

Donc pas de symptômes hyper alarmants de manque : la nuit a été presque correcte, si on considère que se coucher à 3h45 du matin pour se réveiller naturellement à 9h40 est une nuit satisfaisante. Moins de sueurs froides et d'angoisses, on dirait donc que les grosses difficultés sont derrière, en tout cas du point de vue physique. Je saute toujours sur place, mais c'est presque voulu : je brûle mes calories, renforce mes cuisses et m'entraîne à viser haut :D

D'un point de vue sales manies, il est clair que j'ai encore des réflexes bizarres. Tout à l'heure en bossant, je chercher le cendrier à côté de l'écran. Ce qui n'a absolument aucun sens !!!
J'ai quand même beaucoup grignoté en travaillant, mais j'en ai pris mon parti.
S'il faut que je continue à sautiller pour pouvoir manger mes sticks salés aux graines de sésame plutôt que fumer des cigarettes, et bien, faudra s'habituer à me croiser sautillante dans les rues de Namur.
Si en plus je me mets à embrasser des hommes (et des beaux, hein, pas du n'importe quoi) dès qu'une envie de fumer me prend (voir ici : embrasser pour arreter de fumer, une astuce foireuse ? ) ça ne va pas du tout assurer ma carrière, mais à ce stade ça ne me tracasse pas trop, mon chef étant très compréhensif...

Ah y'a quand même un truc que je n'ai pas signalé et qui n'est vraiment pas top du tout du tout du tout, en tout cas pour la lectrice à la peau aussi blanche et sans doute aussi fragile que la mienne qui se demande si elle va arrêter aussi et attend que je pète les plombs pour renoncer...
J'ai toujours eu des soucis d'eczéma, allergie, etc, allant jusqu'à une forme de psoriasis non envahissant mais désagréable... Ces dernières années, ça allait franchement mieux: pas de grosses crises, pas d'attaque sournoise de plaques hormis en cas de gros stress... Et bin là...Non seulement ma petite rougeur légère à la base du pouce gauche s'étale jusque sous l'articulation du poignet (ce qui sur mon échelle de stress correspond au moins à un premier rendez-vous amoureux), mais des plaques sont apparues sur toutes les zones fragiles : bras, épaules, omoplates, un peu derrière les oreilles, les mains... Bref, c'est vraiment moche. Mais soyons positifs : je vais tester le bain avec les produits adhoc, ca devrait apaiser... Et puis la poussée d'acné juvénile d'hier est passée aussi...

Les crasses sortent de mon corps ! VADE RETRO, Nicotinas !!!

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Il est 18h25, j'ai bossé toute la journée sur les visuels graphiques, et j'ai un épouvantable coup de mou. Bon déjà, on a pas idée de travailler le dimanche, comme ça... Bin oui, mais faut bien que je gagne ma vie hein, quand on voit le prix du mazout, on fait pas sa difficile...

Enfin soit, le travail que je pouvais déjà faire est fait, terminé, satisfaisant, visé et discuté avec un pair et néanmoins ami, qui m'a donné de précieux conseils, bref. Je suis censée exulter, être contente, satifsfaite au moins... et bin NOOOOOOOONNNNNNNNNNN ! Moi j'ai envie d'une cigarette, la fameuse cigarette "récompense", celle qu'on "s'offre" après une réunion ou un bon match ou deux heures de repassage... Et là rien niente nada... Faut dire, j'ai même prévenu mon marchand de clope en bas de la rue que s'il voulait bien refuser de me vendre des cigarettes ça serait chouette... Peut même pas dire "oh bin je vais chercher un paquet ni vu ni connu, personne ne le saura, et demain je réarrête." Et pourtant ces pensées là me traversent la tête en même temps que d'autres, qui disent le discours inverse "Si tu craques maintenant, tu auras fait tout ça pour rien, et n'écoute pas ceux qui minimisent l'échec. Si tu craques, tu échoues. Pas de demi réussite, pas de demi échec : on fume ou on ne fume pas."

Oh, c'est dur... Il me faudrait un amant en fait, disponible de 17h30 à 8h du matin pendant un mois. Je sexerais nuit et jour et je n'aurais pas envie de fumer... Pfff c'est vraiment n'importe quoi !!!!


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Il est 22h23.
Cela fait donc 5 jours quasi que je n'ai pas fumé. Ca paraît un peu ridicule. Moi j'ai l'impression d'une grande victoire. Une victoire en douceur, certes, c'est "moins pire" que ce que je ne pensais. Je vais un peu la fermer sur le sujet, en tout cas sur Facebook, parce que j'ai l'impression que cela parait normal pour les non fumeurs de dire "j'arrête" et d'arrêter... Les fumeurs savent de quoi je parle. Ces réflexes parfois très envahissants d'avant manger, d'après manger, de pause café clope, etc... Là j'ai l'impression d'avoir un immense vide dans ma vie. Du coup j'écris encore plus que d'habitude, et j'ai peur de frôler l'overdose, si pas pour moi, pour mes interlocuteurs. Ce sevrage est vraiment une expérience très particulière pour le mental.
Il est temps que je fasse le point sur tout ça entre 4 yeux avec monsieur le Psy. Lui, même si je déborde, c'est son job de m'écouter :D


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